BTP : Fayat se renforce dans la ville intelligente avec NXO

Le numéro quatre français du BTP achète au fonds Butler Industries une ancienne filiale d’Alcatel après avoir acquis au printemps un fabricant de balayeuses, devenant ainsi le numéro un mondial du secteur. Le groupe familial est devenu, fin 2020, la cinquième entreprise détenue par une fondation.

NXO, qui maîtrise les technologies du numérique, est bien implanté avec 36 agences dans toute la France.

NXO, qui maîtrise les technologies du numérique, est bien implanté avec 36 agences dans toute la France. (NXO)

Avec l’acquisition au fonds Butler Industries de la société NXO (ex-NextiraOne) le groupe Fayat continue d’afficher sa stratégie de croissance externe. Le numéro quatre Français du BTP a acheté cette ancienne filiale d’Alcatel pour près de 100 millions d’euros, selon « Capital Finance ». « Cette entreprise n’était pas à vendre mais elle nous intéressait. Nous voulons nous développer dans le numérique, un outil essentiel pour l’avènement du concept de smart cities », précise Jean-Claude Fayat, à la tête avec son frère Laurent du groupe familial de BTP. NXO est une société de service informatique spécialisée dans la mise en place et la gestion d’infrastructures de réseaux numériques pour les entreprises et les collectivités.

Le groupe Fayat, numéro quatre français du BTP avec 4,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier, communique depuis des années sur les enjeux de la ville intelligente mais restait un acteur modeste de ce secteur en croissance et qui s’appuie essentiellement sur le numérique. Sa filiale Semeru, spécialisée dans la pose de capteurs et l’exploitation de données (gestion des eaux pluviales, comptage de véhicules, supervision de bâtiment…), réalisait seulement 48 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020. ​Avec NXO, qui pèse 250 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 1.250 salariés, le groupe de BTP met la main sur un acteur bien implanté avec 36 agences dans toute la France. « Les synergies entre Semeru et NXO et le potentiel de développement sont très importants. Nous avons déjà beaucoup de contacts », précise Jean-Claude Fayat.

Numéro un mondial des balayeuses

Le groupe Fayat créé en 1957 par Clément Fayat a historiquement plusieurs fers au feu. Le BTP, son métier d’origine, génère toujours les deux tiers de son chiffre d’affaires. Les différents chantiers du Grand Paris pèsent environ 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Il s’est aussi diversifié dans l’industrie avec une série de rachats dans le monde des engins de construction et notamment le matériel routier et les balayeuses de ville.

Au printemps dernier, le groupe bordelais a poursuivi ses emplettes en mettant la main sur le fabricant italien de balayeuses Dulevo qui réalise un chiffre d’affaires de 70 millions d’euros. Il complète ainsi une offre constituée des marques Ravo, Scarab et Mathieu, mais augmente surtout de taille. Avec un chiffre d’affaires total de 250 millions d’euros, il revendique même désormais 20 % du marché mondial soit la place de numéro un.

Le groupe, devenu en fin d’année dernière la cinquième entreprise française à être détenue par une fondation , lance également une campagne de communication et de recrutement. Le groupe, qui vise un chiffre d’affaires de 4,6 milliards d’euros cette année, a l’ambition de recruter 1.000 salariés sur les trois ans à venir.

Source : Les Echos